AFRIQUE DU SUD - SWAZILAND 2016

Nous sommes fin août 2017 et je n'ai pas pu, ou pas su, trouver le temps pour écrire quelques lignes à propos de notre voyage en Afrique du Sud. Je m'y colle aujourd'hui car coucher les mots et les photos permet à notre mémoire de s'évaporer moins vite. Par contre, je serai brève et n'écrirai pas, comme à mon habitude, un roman. Des faits, des lieux, des images, et ce sera tout.

Itinéraire

 Lundi 14 novembre - mardi 15: Genève - Johannesburg

Mardi 15 : Deneysville - Lake Avenue Inn Bed & Breakfast

Mercredi 16 : Golden Gate Glen Reenen rest camp

 Jeudi 17 : Drakensberg - Didima Camp

Vendredi 18 : Drakensberg : Giant's Castle

Samedi 19 : Zinkawi - Zinkawi Lagoon Lodge

Dimanche 20 : Santa Lucia - Wetlands Guest House

Lundi 21 : Santa Lucia - Sugar Loaf campsite

Mardi 22 : Hluhluwe-Imofolozi - Bush-Baby Lodge

Mercredi 23 : Hluhluwe-Imofolozi - Bush-Baby Lodge

Jeudi 24 : Kosy  Bay - Kosy Bay Lodge

Vendredi 25 : Ndumo River Lodge

Samedi 26 : Mlilwane Rest Camp

Dimanche 27 : Mlilwane Rest Camp

Lundi 28 : Ndlovu Camp

Mardi 29 : Crocodile Camp

Mercredi 30 : Lower Sabie Rest Camp

Jeudi 1er décembre : Lower Sabie Rest Camp

Vendredi 2 :Satara

Samedi  3 :Letaba Rest Camp

Dimanche 4 : Maroela Camp Site

Lundi 5 :Hoedspruit - Calao Tented Camp

Mardi 6 : Kraskop - me rappelle plus....

Mercredi 7 : Johannesbourg - Blue Mango Lodge

Jeudi 8 : Départ Johannesbourg - nuit dans l'avion

Vendredi 9 : Arrivée Genève 

Journée de transit

Le vol Swiss a été moyen mais rapide et c'est à 10 heures 30 que nous cherchons désespérément dans le hall extérieur des arrivées le représentant Britz avec qui nous avons rendez-vous. Nous en profitons pour acheter nos carte sim, maintenant indispensables à tout voyage (on faisait comment avant ??). On trouve enfin le type, à moitié endormi et planqué derrière un gros poteau, le carton avec notre nom consciencieusement posé à terre. Ca commence bien ! Les formalités chez Britz sont rapides bien qu'on insiste longuement pour nous refourguer une assurance complémentaire hors de prix. Un peu pointilleux le mec, qui contrôle la plus petite éraflure sur la carrosserie et nous met bien en garde contre la perte de la moindre fourchette qu'il faudra remplacer si on a le malheur d'en égarer une. M'énerve celui-la. Nous partons enfin au volant de notre Track, le même modèle que celui loué l'an dernier chez Kea, avec le couchage qui s'ouvre sur l'extérieur. Ca nous avait bien plu. On se perd un peu  pour sortir de Johannesburg mais on trouve enfin la R59, longue et monotone,  qui nous mène à Deneysville, point sans intérêt, mais stop obligé dans le long trajet Johannesbourg -Golden Gate Highlands National Park.. Il y a bien là un camping, mais qui semble à l'abandon et ne nous inspire pas confiance, aussi on passera la nuit au Lake Avenue Inn Bed and Breakfast  et on prendra notre repas du soir dans un restaurant pas trop loin. Toute la nuit sera ponctuée d'éclairs et de coups de tonnerre, avec par moment des pluies diluviennes, qui nous font apprécier la chambre un peu kitsch mais douillette et surtout bien sèche. 

 

 

 

 

Nous partons le lendemain malheureusement trop tôt pour pouvoir visiter le musée de la moto, du Lake Avenue Inn. Dommage !

Royal Natal National Park

C'est à Bethlemen que nous nous arrêtons pour faire le plein de courses et  changer de l'argent. Une heure, oui il nous a fallu une heure pour obtenir des rands. Ma faute peut-être car je n'arrive pas à tout payer avec une carte de crédit, mais il nous faut de toute façon du cash, au moins pour régler l'essence. Pendant une heure donc, derrière leur comptoir, les employées passent et repassent en traînant des pieds, sans se préoccuper des clients, pendant que moi je trépasse. Heureusement que l'arrêt déjeuner à Clarens me fait vite oublier ce fâcheux épisode, une très jolie bourgade, avec sa place verdoyante entourée de boutiques, de galeries d'art et de restaurants, avec les Monts Maluti en toile de fond.

La jolie bourgade de Clarens
La jolie bourgade de Clarens

Nous déjeunons dans un restaurant qui offre une vue splendide sur la vallée et prenons la R712 qui devient de plus en plus agréable, avec des montagnes et du relief .... C'est en milieu d'après-midi que nous arrivons au Golden Glen Reenen Campsite, le camping du Golden Gate Highlands National Park. Nous faisons l'erreur, enfin, JE fais l'erreur de ne pas prendre la wild card, un abonnement annuel qui permet l'accès à tous les parcs nationaux d'Afrique du Sud. Je savais que les chiffres et moi ça faisait deux, mais à l'heure actuelle, je suis encore étonnée de m'être tant plantée dans mes calculs. Enfin bref, nous avons à peine le temps de nous installer, tout en surveillant les babouins qui lorgnent de notre côté à l'affût d'un truc à piquer, que le vent se met à souffler, le ciel à s'assombrir et, dans un fracas de tonnerre, la pluie à tomber en gouttes énormes qui se transforment, à la vitesse de l'éclair, en déluge. Crotte, encore un gros orage, sous lequel on dormira au sec dans le Track. Les campeurs sous tente ont moins de chance, qu'on verra ensuite sécher duvets, godasses et tout le tintouin. Le lendemain nous fera cadeau d'un ciel beaucoup plus clément et d'une vue magnifique sur les montagnes toutes proches.

Golden Gate Highlands National Park
Golden Gate Highlands National Park
Formation rocheuse dans le Golden Gate Highlands National Park
Formation rocheuse dans le Golden Gate Highlands National Park

Nous traversons le parc d'un côté et de l'autre de la route. Il n'est pas très grand mais le paysage vallonné, cerné de montagnes et de spectaculaires blocs rocheux en font un endroit tout à fait charmant. Au loin, quelques bêtes que j'ai du mal à identifier :

" - Des zèbres ? des gazelles ? je ne vois pas très bien. Patrick, passe moi les jumelles s'il te plait.

  - euh.... euh.... euh...

  - quoi euh..... NON ??? t'as pas oublié les jumelles ???"

Et ben si, IL a oublié les deux paires de jumelles !!! Non, mais je rêve ou plutôt je cauchemarde.  Il faut donc que l'on s'approche pour découvrir des zèbres.et nous verrons aussi quelques gazelles, deux koudous et de nombreux oiseaux.

Zèbres de Burchell
Zèbres de Burchell

..... Non mais, c'est pas vrai !!! Oublier ses jumelles pour un safari en Afrique du Sud, c'est comme vouloir faire une fondue sans fromage.... 

Le Dragensberg

Nous quittons l'Etat libre pour atteindre rapidement les contreforts du Drakensberg mais je suis très déçue : je m'attendais à rouler sur des pistes au coeur même de ce superbe site, alors qu'il faut emprunter la route principale goudronnée, la R74, qui longe de loin la chaîne montagneuse et ses sommets vertigineux. Il faut à chaque fois faire 40 kilomètre pour rejoindre au pied de la montagne, chaque point d'intérêt. Le paysage est superbe, c'est sûr, mais faire ce détour est assez frustrant. Nous bifurquons donc une première fois pour aller du côté de Royal Natal où nous nous arrêtons quelques instants. 

Royal Natal
Royal Natal

C'est bien sûr un cul de sac, aussi nous devons revenir sur nos pas pour reprendre la route vers Bergville pour ensuite rebifurquer après Winterton, arriver du côté de Cathedral Peak et terminer au Didima Camp où nous sommes les seuls clients. Si le temps est radieux à notre arrivée, il devient très vite de plus en plus changeant pour laisser place à un vent violent et à la pluie, ce qui nous empêchera de faire la balade prévue. On ne verra pas non plus grand chose de ce somptueux paysage couronné de magnifiques pics, vite bouché par quantité de nuages gris et lourds. Heureusement que le restaurant est de qualité.

Cathedral Peak dont le plus haut sommet est à 3000 mètre
Cathedral Peak dont le plus haut sommet est à 3000 mètre

Ce matin le temps est maussade et la brume ne laisse rien entrevoir. Dépité, Patrick veut déjà descendre sur Santa Lucia, pour essayer de rattraper le soleil, mais j'insiste pour faire un tour du côté de Giant Castle qui tout de suite m'enchante. Il est 10 heures, on s'arrête pour un café et là encore  j'insiste, pour rester. "Rester ici, ça non, qu'est ce qu on va y faire toute la journée ??".... On reste et comme il n'y a pas de camping, on prend un bungalow spacieux et confortable.  Le temps se dégage,  pas encore complètement pour dévoiler tous les pics environnants, mais on se décide pour la balade qui conduit à une belle collection de peintures rupestres  Après une bonne heure et demie de marche, nous arrivons à l'entrée de la grotte, qui ne se visite qu'avec un guide. Mais personne ne nous a communiqué les horaires de visite, si bien que nous arrivons 5 minutes trop tard et qu'il nous faudrait attendre 55 minutes pour la suivante. On n'a pas la patience, tant pis, on se passera des peintures.

En route pour la grotte aux peintures rupestres
En route pour la grotte aux peintures rupestres

Beau temps cet après-midi qui nous incite à une deuxième balade, de courte durée, puisque, à nouveau le ciel devient très menaçant. Patrick, méfiant et prévoyant, décide de rentrer au bungalow alors que je persiste à vouloir encore marcher. Peu de temps après, la pluie qui commence à tomber et une troupe de babouins, me feront rebrousser chemin. Ce qui est curieux c'est qu'à part ces quelques singes et deux ou trois oiseaux, nous ne verrons aucun animal. On pourrait penser que sur de telles étendues sauvages on trouverait facilement quelques bêtes à cornes, mais aucune ne croisera notre chemin.

Giant Castle
Giant Castle

Au bord de l'océan / En pays Zoulou

Au lever, on ne voit que dalle, tellement la brume est dense mais très rapidement, elle s'effiloche pour laisser la place à un temps tellement radieux qu'on hésite à rester un jour pour finalement s'en aller, la météo annonçant un retour du mauvais dès la fin de matinée. Direction l'océan en passant par la superbe R622, de Moiriver à Greystone, verte et vallonnée,  où le bétail est gras et bien portant,  pour aller jusqu à Eshowe où nous nous arrêtons pour déjeuner. 

Sur la route, des rondavels, habitations typiques de l'Afrique Australe
Sur la route, des rondavels, habitations typiques de l'Afrique Australe

Nous continuons ensuite jusqu'à  Zinkwazi, lieu de villégiature sur la côte du KwaZulu-Natal, avec de grosses baraques blanches où il y a vraiment de quoi s'emmerder car à part pêcher et boire un coup dans le pub de la plage,ou nous allons nous aussi écluser une Winhoeck et un Savannah, il n'y a pas grand-chose à faire, la baignade étant particulièrement déconseillée à cause de dangereux courants. 

Pêcheurs à Zinkwazi
Pêcheurs à Zinkwazi
Autant éviter de se baigner à Zinkwazi
Autant éviter de se baigner à Zinkwazi

Nous nous sommes installés au Zinkawi Lagoon lodge , qui présente mieux en photo qu'en réalité,  et allons dîner dans le restaurant où le repas et le service sont en dessous de tout. Nous nous empressons de décamper le lendemain matin, direction Santa Lucia.

Santa Lucia

Malheureusement, l'autoroute qui va de Zinkawi à Santa Lucia ne longe pas la côte et ne permet aucune visibilité sur l'océan. J'ai téléphoné la veille au Wetlands Guest House où j'aimerais bien dormir, mais ils n'ont qu'une petite chambre, qu'ils nous invitent toutefois à venir voir. On fait bien de s'y arrêter et d'y jeter un coup d'oeil car la dimension de cette chambre, si elle est modeste, reste tout à fait correcte pour deux et l'établissement, tout comme son propriétaire, est charmant. 

Nous sommes maintenant dans l'Isimangaliso Wetland Park où nous allons pique-niquer en bord de mer, sans risquer de nous baigner, car entre les courants violents, les crocodiles que nous apercevons flotter au loin, les requins et les hippopotames, qui sont beaucoup plus dangereux qu'il n'y parait, le choix est vite fait : on reste sur le sable. 

euh... on va rester sur le sable...
euh... on va rester sur le sable...

On va prendre un café en ville et un ticket pour une croisière de deux heures, à la chasse aux hippos. Le bateau nous conduit dans l'estuaire où nous apercevons parfois des petites  oreilles qui pointent à la surface de l'eau et au fur et à mesure que nous nous éloignons, elles sont de plus en plus nombreuses. C'est la première fois de ma vie que je vois une tell concentration d'hippopotames et, comme d'habitude, je ne peux pas m'empêcher de penser à ces pauvres bêtes qui crèvent à petit feu dans de minuscules bassins, pour le plaisir de sombres crétins qui continuent à affectionner les cirques.

Sur la gauche, 4 oreilles qui pointent hors de l'eau
Sur la gauche, 4 oreilles qui pointent hors de l'eau
Une famille nombreuse
Une famille nombreuse

Nous prenons le soir la voiture pour aller dîner de sushis (végétariens pour moi, bien sûr) à l'Océan Basket et faisons un tour de ville dans l'espoir de croiser un hippopotame, ce qui est assez courant la nuit, mais nous n'en verrons aucun. Nous finirons la soirée devant un verre d'amarula,  à papoter avec le propriétaire du Wetlands, qui a habité Genève et qui parle assez bien français.

Eastern Shores

Il y a un vent terrible ce matin, qui nous pousse dans les Eastern Shores. Cape Vidal nous permet de voir quelques gnous et phacochères et bon nombre d'oiseaux. Nous crapahutons jusqu'au point du vue du mont Tabor qui nous offre d'un côté l'estuaire de Santa Lucia et de l'autre une côte joliment déchiquetée et allons faire un tour vers Mission Rocks. La balade est sympa, le coin assez sauvage et nous poussons jusqu'à la pointe, à Cape Vidal Camp où nous avions envisagé de dormir mais où finalement, nous ne resterons pas.

Quelques gnous....
Quelques gnous....
... et un phacochère
... et un phacochère

Sur la route du retour, nous faisons un crochet par la "plage", immense langue de sable, où seuls quelques pêcheurs amateurs, y passent leur journée. Aucun baigneur ne s'y aventure, l'endroit est trop dangereux.

Pêcheurs de bord à Santa Lucia
Pêcheurs de bord à Santa Lucia

Nous avons le temps de prendre un verre à Santa Lucia, dans un bar sympathique qui distille une brume bien rafraîchissante, mais pas forcément écologique, et qui fait aussi restaurant. C'est là que nous prenons une leçon culinaire typiquement sud-africaine avec à côté de nous un type qui se régale d'une pizza hawaiienne, comprenez ananas et bacon, sur laquelle il rajoute du ketch-up, des câpres et un filet de vinaigre.... !!!!.... Nous nous installons au Sugar Loaf, un vaste camping désert à cette époque de l'année et allons le soir à pied au restaurant d'à côté.